
Le GIECO, pour mieux comprendre nos comportements face à l'urgence climatique
Inspiration
Les scientifiques et les experts sont unanimes : les connaissances liées au dérèglement climatique, à la perte de biodiversité ou encore à la pollution, sont là, partagées et assimilées par une large partie de la population, et pourtant la société ne change pas suffisamment et pas assez vite. Comment expliquer ce paradoxe ? Qu’est-ce qui nous freine, presque malgré nous ? Comment favoriser la mise en œuvre de modes de vie plus durables et accélérer l’action collective en faveur de l’écologie ?
Tels sont les constats et questionnements à l’initiative du premier rapport du GIECO (Groupe International d’Experts sur l’Évolution du Comportement) sorti cet été*.
Collectif international réunissant de plus de 200 scientifiques, le GIECO, fondé en 2020, explore, de manière systémique et interdisciplinaire, les moteurs du changement et du non-changement comportemental face à l'urgence des crises écologiques. Visant à mieux comprendre ce qui empêche – ou, au contraire, encourage – l'évolution de nos comportements, les travaux du GIECO analysent la complexité du facteur humain à travers ses multiples dimensions, y compris irrationnelles, émotionnelles, culturelles et inconscientes.
Le rapport ne se limite toutefois pas à collecter les connaissances actuelles sur le sujet ; son objectif est de formuler des recommandations concrètes pour l’action collective, la gouvernance, la régulation et la mobilisation citoyenne.
Parmi les pistes identifiées pour lever les blocages présents à tous les niveaux de la société (individuels, collectifs, culturels, organisationnels...), celle de l’élaboration de nouvelles normes sociétales « positives » pour les individus et l’environnement dont ils font partie, fait particulièrement écho aux missions de l’initiative Green Shift de la Fondation Prince Albert II de Monaco qui vise à promouvoir l’émergence de récits inspirants pour imaginer des futurs à la fois durables et désirables.
Le premier rapport du GIECO c’est 3 ans de travaux, 40 chercheurs de 35 universités, 14 disciplines et 20 pays.
*rapport disponible en anglais, résumé en français prévu pour octobre 2025
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